Gries : la grande inconnue

vendredi 17 janvier 2020

Pro B

Pro B (15e journée) : BC Gries-Oberhoffen – Nancy (20h)

Comme à son habitude, Gries-Oberhoffen vise un succès sur son parquet pour compenser la disette du club à l’extérieur. Ce soir, face à Nancy, quatrième mais qui vient de changer d’entraîneur, la mission s’annonce indécise.

Remercier un entraîneur en cours de saison demeure un pari risqué. Il y a les fois où cela produit un déclic qui relance les rouages d’une machine grippée depuis longtemps. Il y a aussi les fois où le marasme ambiant déteint tellement sur l’équipe que rien n’y fait.

Dans le cas du SLUC, l’équation est encore plus complexe, puisque la décision ne répond pas à des critères purement sportifs. Quatrièmes (9V-4D), les Nancéiens ne sont pas à plaindre…

Le choix de remercier Christian Monschau (le 6 janvier dernier) et de le remplacer par son ex-assistant François Peronnet est plutôt l’aboutissement d’un long chemin de croix.

Aurélier Fortier, président du SLUC, a ainsi évoqué « un manque de communication » entre son ex-coach, d’un côté, et le reste du staff et les dirigeants de l’autre.

L’affaire remonterait à l’éviction par le conseil de surveillance en juin dernier du président d’alors, Philippe Durst, un épisode mal digéré par le petit frère de Jean-Luc Monschau et le début d’une guerre larvée, en coulisses.

« On ne sait pas quel style d’équipe on va avoir en face »

La victoire des Cougars samedi dernier ne dit pas grand-chose de la manière dont les joueurs ont encaissé ce changement. « La grande inconnue, c’est l’état d’esprit, estime Ludovic Pouillart. Comment vivent-ils cela en interne ? C’est impossible à dire. Le problème que ça me pose, d’un point de vue tactique, c’est que je ne sais pas si les anciens schémas de jeu et les options seront reconduits par le nouvel entraîneur. En clair, on ne sait pas quel style d’équipe on va avoir en face de nous (ce soir, ndlr). »

On peut essayer de le deviner malgré tout, car le SLUC présente des caractéristiques spécifiques, qui en font presque l’archétype de la formation de Pro B. « C’est très physique, très axé sur les duels et le talent individuel, très américain dans le style de jeu, en fait, analyse le technicien griesois. En termes de gabarits, ils sont mieux armés que nous, c’est sûr. »

Mieux classés, les Nancéiens marquent moins de points que les Villageois (82 contre 81) et produisent une évaluation moyenne par match également inférieure (89,6 contre 84,6).

Septième victoire en huit matches à la maison ?

« On ne gagne pas à l’extérieur, c’est pour ça qu’on est derrière eux », souligne Ludovic Pouillart, qui n’oublie pas de préciser que la place légitime de Nancy est de se battre pour « les deux premières places ».

Le succès probant glané en Leaders cup fin septembre (102-88) pourrait servir d’exemple à suivre pour le BCGO, même si depuis beaucoup de sueur a coulé sur les fronts. Les Verts devraient malgré tout encore tenter d’imposer leur rythme et de jouer sur un tempo élevé.

Ils pourront compter en cela sur Saul Blanco. L’ailier espagnol, remis de son lavage articulaire du genou et qui s’est entraîné normalement toute la semaine, fera son grand retour tout à l’heure.

« Ça nous fera du bien. On sait qu’on a cette petite pression de gagner à la maison, puisqu’on n’arrive pas encore à le faire loin de chez nous », confie Ludovic Pouillart.

À toute la troupe de montrer qu’elle mérite ce soir d’épingler Nancy et d’enquiller une septième victoire en huit rencontres à la “Forest Arena”.

 

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