Gries-Oberhoffen passe en mode “reset”

jeudi 15 août 2019

Pro B

Gries-Oberhhoffen a repris l’entraînement ce lundi. Après un été agité où neuf joueurs sur dix ont plié bagage, le club, demi-finaliste l’an passé, aborde sa deuxième saison en Pro B avec l’objectif de bien jouer au basket, sans se fixer de limites.

On ne change pas une équipe qui gagne… L’adage vaut peut-être dans le monde des bisounours, mais lorsqu’il se confronte à la réalité du sport professionnel, c’est souvent une autre histoire.

« On reste un petit »

Le BCGO, devenu malgré lui un laboratoire à créer de la valeur ajoutée, connaît la chanson depuis deux ans. À la reprise ce lundi, excepté Asier Zengotitabengoa, ce sont neuf nouvelles têtes qui ont chaussé leurs baskets pour la première fois sur le parquet de la Forest Arena.

Xavi Forcada et Olivier Cortale, qui devaient constituer la colonne vertébrale de l’équipe, ont rejoint les rangs de l’Élite. Yann Siegwarth, autre joueur que les dirigeants alsaciens auraient voulu conserver, a choisi de signer à Chartres, en N1.

« C’est valorisant pour nous, une fierté même, de savoir que les joueurs prennent de la valeur en passant par Gries », glisse Ludovic Pouillart, qui a malgré tout dû subir ces décisions, conséquence directe de l’excellent bilan sportif des Villageois, demi-finalistes des play-offs.

Si le reste de l’effectif a été largement retoqué, c’est davantage une affaire de choix assumés, « pour reconstruire une équipe cohérente », aux dires du coach. Des arbitrages sportifs, et humains aussi, car la gestion en interne fut parfois compliquée avec des batailles d’ego qui ont rythmé la vie du vestiaire griesois.

Ludovic Pouillart, fidèle à son état d’esprit, a déjà fait table rase du passé : « Sportivement, la saison dernière restera dans les annales du club, mais, pour nous, elle ne doit plus exister. Ce serait une grosse erreur de trop regarder en arrière. On reste l’un des petits de la division, ne l’oublions pas », martèle le technicien.

Le budget en légère hausse avoisinera 1,4 million d’euros mais ne changera pas la donne. Le club est d’ailleurs resté fidèle cet été à sa stratégie en matière de recrutement : « Essentiellement des joueurs de N1 au fort potentiel et des gars, de France ou d’ailleurs, qui veulent se relancer. Je voulais également des joueurs un peu plus mûrs. En France, ça coûte cher, on a donc une nouvelle fois fait des paris. » Une nouvelle ossature espagnole verra ainsi le jour, avec un “Zengo” toujours sous contrat, et l’arrivée de Josep Franch et de Saul Blanco, qui débarquent en France pour la première fois.

Il sera également intéressant d’observer l’intégration de l’ancien transfuge des Milwaukee Bucks en NBA, le Polonais Olek Czyz, gravement blessé aux ligaments croisés en 2017.

Les joueurs français sont soit de jeunes recrues aux dents longues et à fort potentiel, comme Matthias Flosse ou Samir Gbetkom, soit de valeurs sûres à l’échelon hexagonal, à l’instar de Kévin Dinal, passé par Souffel.

« Le groupe vit bien, et il y a de bonnes ondes, dit le coach. Le tout étant maintenant de monter en puissance et rendre ces mecs-là meilleurs et ensemble. »

Le style de jeu, porté vers les attaques rapides, devrait rester dans l’ADN de cette mouture 2019-2020. « Ce que je veux, c’est d’abord bien jouer au basket, qu’on se donne à 150% à chaque match pour pouvoir jouer les yeux dans les yeux avec n’importe qui », conclut Ludovic Pouillart.

Un discours sans barrière qui, ces deux dernières saisons, a plutôt porté ses fruits.

 

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