CLUB | Histoire de Famille

lundi 27 mai 2019

Revue de presse

Basket-ball - Pro B : après la qualification de Gries pour les play-offs

Pilier du club, d’abord comme joueur et aujourd’hui comme président, l’immuable Romuald Roeckel ne boude pas son plaisir cette saison. Et si Gries-Oberhoffen en est là, c’est aussi, voire surtout, grâce à lui et à son père.

Depuis les années 90, le BCGO a gravi les échelons du basket amateur et son histoire s’est toujours écrite en famille. Cette constante n’a pas changé depuis que les Villageois gravitent dans la sphère professionnelle.

La dynastie Roeckel, souvent pour le meilleur, fait la pluie et le beau temps dans le club bas-rhinois. Jean-Claude, le père, l’a dirigé avec une grande passion, avant de transmettre le flambeau, en 2016, à son cadet, Romuald.

« On ne pensait pas aller si haut, si vite »

En trois ans, avec deux titres de champion de France (N2 puis N1) et une place en play-offs pour sa première saison en Pro B, Gries a repoussé les frontières de l’extraordinaire pour une telle commune.

« C’est un peu de surprise et beaucoup de fierté, confie Romuald. On est très heureux et, en même temps, on a abattu un sacré travail pour avoir le droit de jouer à un tel niveau. »

Voilà encore quatre ans, ils n’étaient pas nombreux, voire inexistants, ceux qui pensaient que le BCGO, une référence en amateur, évoluerait un jour dans le monde professionnel. Même “Romy” n’aurait osé l’imaginer. Force est de constater pourtant que le plafond de verre a volé en éclats.

« Le projet, on l’a écrit à deux, avec Thomas Lotz (le manager, ndlr). Il faut aussi dire que nos aînés ont bien bossé avant nous, les bases étaient solides. Mais on ne pensait pas aller si haut, si vite. »

Chef d’une entreprise en plein développement, le président du BCGO doit jongler aussi entre sa famille de quatre enfants, tous biberonnés au basket, et assurer la bonne marche de son club de toujours.

Dans chacun de ses domaines, tel un caméléon, il exerce ses talents en passant d’un dossier à l’autre, profitant d’un (petit) break à chaque Saint-Glinglin.

« C’est une chance, mais concernant le basket, je ne pourrais rien faire sans déléguer. Il a fallu tout revoir l’été dernier pour passer la marche de la Pro B. Dans une telle aventure, on engrange de l’expérience, on apprend à se structurer, à gérer les médias, les contraintes », explique-t-il.

D’un naturel discret et du haut de son mètre soixante-dix, il est également l’épaule sur laquelle le BCGO pourra toujours ses reposer.

Au contraire des joueurs et du staff, qui ne feront sans doute pas tous de vieux os à Gries, lui sera toujours là, à veiller sur ses licenciés comme une mère le ferait sur son enfant, et à tenir la barre même si la tempête guette.

« Les enfants, les neveux et les nièces ont suivi »

« J’ai eu ma première licence à quatre ans, en 1979. Un peu de temps est passé… mais la passion est toujours là, surtout que les enfants, les neveux et les nièces ont suivi », sourit-il.

Il a d’abord fait l’unanimité en tant que joueur, lui le meneur de poche surdoué à l’adresse diabolique, et vainqueur, entre autres, du trophée Coupe de France en 2007.

Et si, comme dirigeant et a fortiori comme président, il est impossible de faire entendre raison à tout le monde, Romuald Roeckel dirige avec le cœur. Une qualité que nul ne pourra lui reprocher, d’autant que les résultats sont là cette année encore avec une qualification en play-offs de Pro B.

« On est des compétiteurs, l’équipe, le coach, moi. L’objectif à présent est le même que pendant la saison : gagner un match après l’autre. On ne va pas sur un terrain pour perdre », conclut-il.

Une maxime qui fait avancer et qui ne se dément jamais, pas même avec l’équipe IV, où le président et jeune vétéran fait encore parler sa science du jeu.

 

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