PRO B | Une balle de KO !

samedi 01 juin 2019

Revue de presse

Pro B (quart de finale): Gries-Oberhoffen – Vichy-Clermont (ce soir, 20h)

48h après avoir enlevé la première manche de la série à Vichy, Gries-Oberhoffen a la possibilité de rallier les demi-finales de Pro B dès ce soir en remettant le couvert devant son public. Les planètes semblent alignées pour l’exploit.

L’épicentre du basket alsacien s’est brutalement déplacé du Rhénus à la Forest Arena de Gries.

La déconfiture de la SIG a laissé un créneau dans lequel le BCGO s’est malicieusement engouffré à la faveur de sa victoire à Vichy-Clermont, en quart de finale aller des play-offs.

Pour le promu, n’être qu’à un succès de faire partie des cinq meilleures formations de la saison (Roanne est d’ores et déjà champion) ne faisait pas partie du programme initial. Pourtant, plus encore que de se prendre au jeu, les Verts ont la sensation légitime de l’avoir mérité.

« Lorsque je vois Gide (Noël-Pascal) inscrire le panier de la gagne hier (avant-hier, nldr) , c’est symbolique à mes yeux, confesse Ludovic Pouillart. J’ai été tellement dur avec lui cette année. Ywen (Smock) et Romaine (Hillotte) ont aussi connu des périodes difficiles, et ils ont également été précieux contre Vichy-Clermont. Lorsqu’on est au complet et bien dans la tête, on a nos repères. »

« Impossible d’être surpris par leur impact ou leur volonté »

Il s’agit désormais de convertir l’essai et se qualifier dans le dernier carré. Parce que comme le rappelle le technicien alsacien, « seule la moitié du chemin a été faite. »

Et le plus compliqué arrive sans doute, car Vichy-Clermont, 3e de la saison régulière, a la corde au cou et verrait sa saison gâchée en s’inclinant ainsi au premier tour des play-offs.

Tout à l’heure, le combat promet donc d’être acharné, le BCGO s’évertuant de son côté de convertir sa première balle de match, sur son parquet, et éviter ainsi un deuxième déplacement dans l’Allier.

« On le voit partout, en Jeep Elite mais aussi en NBA, l’intensité monte d’un cran en play-offs. Pour notre adversaire, c’est un match à la vie à la mort, mais on ne peut pas se faire surprendre par l’impact et la volonté dont ils vont faire preuve. À ce stade-là, on ne se cache plus, si on ne comprend pas ça, c’est qu’on n’est pas prêts pour le haut niveau. »

À cet instant, sans faire preuve d’un optimisme béat, le curseur du favori de la série serait peut-être bien inspiré de changer son fusil d’épaule et d’épouser la cause du BCGO. Car, 48h à peine après la première manche, comment auront récupéré les quelques joueurs majeurs du clan d’en face, dont certains atteignent les 34, voire 38 ans ?

« J’ai révisionné trois fois le match »

« À cet âge-là, encaisser deux matches de play-offs dans un délai si court, c’est plus compliqué, analyse Ludovic Pouillart. C’était assez bizarre, après le match de jeudi, Vichy est parti en même temps que nous, en bus, pour rejoindre l’Alsace en roulant de nuit. »

Une situation cocasse pour des Verts qui, eux, ont plutôt bien géré leurs forces vives. « Seul Asier (Zengotitabengoa) a joué plus de 30 minutes. Xavi (Forcada) n’a joué que 28 minutes, lui qui tourne plutôt autour de 36-37 habituellement. C’est de bon augure », lance encore le coach.

Il ne faut pourtant pas se tromper. Battre une deuxième fois l’expérimentée entente de Vichy-Clermont nécessitera de jouer avec une envie et une justesse incommensurables. « J’ai revisionné trois fois le match aller pour essayer de peaufiner quelques détails. On a bien respecté notre plan de jeu jeudi et il faudra faire encore mieux demain (ce soir, nldr). »

Un succès tactique, ou une victoire à la Pyrrhus ? Pour les premiers play-offs de la première saison de son histoire en Pro B, le BCGO n’avance pas avec de tels questionnements sur le porte-bagages.

Le club est à quarante minutes d’une demi-finale et, quel que soit le résultat tout à l’heure, ce sera encore le cas.

 

Nos partenaires